Consultant Individuel International pour la revision de l’endossement du plan sectoriel de l’education et de la formation (PSEF), Niamey/Niger 22 views0 applications


1.Contexte et justification du service demandéLe système éducatif nigérien en général et le cycle primaire en particulier se caractérise aujourd’hui par une faible qualification des enseignants et un fort taux de déperdition marqué par un taux d’achèvement de 80,3% au plan national. (Annuaire statistique MEP/A/PLN/EC 2016-2017). Le Niger, à l’instar de beaucoup d’autres pays du monde s’est engagé dans un vaste mouvement de réforme éducative à travers la refondation du curriculum de l’Enseignement de Base, pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement durable (ODD). L’engagement du Niger s’est matérialisé par l’adoption de plusieurs textes et lois dont entre autres : la Politique Nationale d’Alphabétisation et d’Education Non Formelle, suivie d’un plan d’actions triennal d’accélération de l’alphabétisation 2015-2017, adopté par décret N°2015-115/PRN/MEP/A/PLN/EC du 13 mars 2015, ce plan s’inscrit dans le cadre du Programme Sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF 2014-2024) et vise à rehausser le taux d’alphabétisation à hauteur de 60% en 2017.

Ainsi, dans le PDES 2012-2015, les actions envisagées dans le domaine éducatif visent notamment à rendre « l’éducation gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de seize (16) ans » et à développer de l’enseignement professionnel et technique (Niger, 2012). Cette volonté politique s’est reflétée dans l’exécution du PDES 2012-2015, au regard de la hausse de la part du budget national alloué à l’éducation, qui est passé de 15,4 % en 2013 à 17,4 % en 2014 (INS-Niger, 2016). Dans la seconde version du PDES qui couvre la période 2017-2021, le développement de l’éducation est défini comme le premier résultat attendu du « Programme 3 : Développent du capital humain » dudit Plan. Le Gouvernement envisage notamment de faire passer, entre autres, l’espérance de vie scolaire de 5,4 ans (valeur en 2015) à 6,9 ans en 2021 (Niger, 2017).Pour atteindre cet objectif, ce Programme Sectoriel d’Education et de Formation (PSEF 2014-2024) a prévu d’une manière générale, la diversification de l’offre en Alphabétisation et Education Non Formelle.Malgré les performances observées en matière d’accès à l’éducation ces dernières années, de nombreux défis restent encore à relever par le système éducatif nigérien, notamment au niveau de la scolarisation actuelle des femmes et sa tendance d’une part, et d’autre part de la relation entre le niveau de scolarisation des femmes et le taux de fécondité, on anticipe que le Niger risque d’avoir une population de plus de 80 millions à l’horizon 2062, dont 35% de personnes de plus de 15 ans sans éducation, 49% avec une éducation primaire, 12% avec une éducation secondaire 1 et professionnelle et 3% avec une éducation secondaire 2 ou plus. (Présentation EDUDEM « Projections démo-éducationnelles pour le Niger et ses régions (Juin 2018)-IIASA). Pour répondre au défi du phénomène des enfants et adolescents en dehors de l’école, les Ministères en charge de l’éducation, avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), ont commandité une étude sur les « enfants et adolescents en dehors de l’école » (EADE) au Niger dont les objectifs étaient de :

  • Elaborer les profils spécifiques des enfants non scolarisés et des enfants à risque de décrochage, sur la base du manuel opérationnel de l’initiative globale OOSC et des cinq dimensions de l’exclusion (5DE) ;
  • Analyser les barrières auxquelles les enfants font face et clarifier les processus dynamique et causal liés aux 5DE en précisant notamment les causes internes (inhérentes au système éducatif) et externes de la non scolarisation et explicite le processus d’exclusion scolaire ;
  • Analyser les effets des politiques et stratégies d’éducation développées et mises en œuvre (y compris celles de l’offre d’un enseignement non formel) en lien avec les besoins complexes des enfants non scolarisés et ceux à risque de décrochage pour en déduire les bonnes pratiques et leurs faiblesses ;
  • Elaborer, sur la base de l’analyse effectuée, des recommandations en vue de mettre fin à l’exclusion et de renforcer le maintien des enfants dans le système scolaire ; et de proposer des formules de prise en charge efficace pour ceux qui sont en dehors du système scolaire.

L’étude a montré que sur l’ensemble de la population des enfants et adolescents âgés de 7 à 16 ans au Niger estimée à 4 938 574 en 2014, les enfants et adolescents en dehors de l’école (EADE) étaient estimés à 2 626 576, soit 53,2 %. Cette prévalence des EADE est trois fois plus élevée en milieu rural (59,7 %) qu’en milieu urbain (20,1%). Par ailleurs, la prévalence des AEDE est plus importante chez les enfants et adolescents d’âges du premier cycle du secondaire (13-16 ans) que ceux d’âges du primaire (7-12 ans) : 59 % contre 50,3 %. De même, cette prévalence du phénomène des EADE est plus élevée chez les filles (56,3%) que chez les garçons (50,1%).

L’évolution de la proportion des EADE entre 2011 et 2014 ne semble pas montrer une amélioration de la situation.Suite à cette étude, un atelier a eu lieu à Doutchi du 12 au 14 Août 2018, où différentes initiatives d’éducation non formelle (ENF) à l’endroit des enfants/jeunes hors système scolaires (SSAP, CEA, CFM, seconde-chance, etc) ont été présentées.

Toutefois, ces initiatives restent à être objectivement analysées afin de déterminer leur coût-efficacité, leur durabilité ainsi que leur possibilité de mise à échelle. Une telle évaluation est une étape nécessaire afin de définir/développer une stratégie plus holistique et réaliste pour s’attaquer à la question des enfants hors système scolaire au Niger et réduire de manière durable le phénomène.

La présente initiative constitue donc une suite logique de l’étude de base et vise l’élaboration d’une stratégie nationale de prise en charge éducative des enfants hors école qui tienne compte de leur profil. 2. But et objectifs du service demandé2.1. But Le but des présents TDR est de disposer d’une stratégie qui identifie les voies et moyens pouvant permettre d’une part d’absorber le nombre d’enfants hors école et de l’autre réduire considérablement le flux des sortants prématurément du système scolaire.

2.2. Objectifs L’objectif général de la mission est de mettre à la disposition des ministères en charge de l’éducation et de la formation et de leurs partenaires, une stratégie nationale de prise en charge en éducation et formation, de tous les enfants d’âge scolaire qui sont en dehors de l’école, ainsi qu’un plan d’action opérationnel budgétisé qui prend en compte, la réduction des inégalités géographiques et de genre.

Les objectifs spécifiques de la stratégie visent à :

  • Concevoir la stratégie de réduction/prévention du décrochage et des sorties précoces ;
  • Analyser les coût-efficacité, durabilité et possibilité de mise à échelle des bonnes pratiques dans le domaine de l’ENF ;
  • Faire une analyse diagnostique succincte sur les capacités des dispositifs d’ENF à assurer la prise en charge des EADE, par rapport à la magnitude du phénomène ;
  • Estimer l’effectif des OSSC sur la base de l’évolution des indicateurs d’accès et de rétention du primaire et du secondaire 1 telle que définie dans le PSEF ;
  • Distribuer cet effectif selon les différentes formules de l ENF et de leur capacité d’accueil respective ;
  • Formuler une stratégie de prise en compte du stock des enfants hors école sans emploi, ni dans une structure d’apprentissage, favorable à la réduction des inégalités géographiques et de genre en indiquant les différentes options éducatives (SSAP, CEA, CFM, second-chance, etc) y compris les options innovateurs a introduire, et ses implications pour leurs futurs ;
  • Formuler une stratégie de prise en compte du stock d’enfants en dehors de l’école sans emploi, ou en apprentissage suivant coût efficace et qui contribue à la réduction des inégalités de genre et géographiques ;
  • Produire un modèle de simulation qui définit sur la base des différents dispositifs de formation (coût-efficace) et autres modalités de formation, la réduction du flux des sortants du système éducatif et qui estime les conséquences financières de cette réduction ;
  • Elaborer un plan d’actions de mise en œuvre de la stratégie, qui inclue également le besoin de renforcement institutionnel nécessaire pour son implémentation ;
  • Présenter un rapport de consultation.

3.Méthodologie / Approche / Tâches à mener par le prestataire de service L’élaboration de la stratégie nationale de prise en charge des EADE (Fille/Garçon) doit être participative. Le processus commence per une revue documentaire. Un canevas d’outil de collecte de bonnes pratiques et des stratégies sera élaboré par le consultant et partagé avec les différentes structures en charge de l’éducation et de la formation. Après la collecte des données, le consultant procèdera à l’analyse objective en termes de coût-efficacité, durabilité et possibilité de mise à échelle, afin de dégager les avantages comparatifs des différentes pratiques. Un document de synthèse conformément aux objectifs ci-dessus, qui tient de la valeur ajoutée de l’étude des EADE et de l’atelier de Doutchi, sera produit et soumis au MEP/A/PLN/EC et à l’UNICEF.Le processus sera ponctué par les étapes suivantes : une réunion de cadrage entre le consultant et le commanditaire, la préparation de la méthodologie et des outils de collecte des données, la collecte des données, la formulation de la stratégie, la proposition de mécanismes pour détecter et orienter éventuellement les élèves à risque d’abandon vers ces centres, la présentation d’un rapport préliminaire une semaine après la signature du contrat, du plan d’action en vue de sa finalisation. La stratégie, qui sera élaborée à travers une consultation se présente sous la forme d’une définition des différentes offres et interventions qui vont permettre de réduire les flux de sortants précoces et de prendre en charge les non scolarisés (selon le background de chaque enfant). Il s’agira pour ce faire de s’appuyer sur les dispositifs existants de l’ENF, y compris la formation de métiers, et d’implanter progressivement de nouveaux autres, si nécessaire. La stratégie devra servir de document de référence pour le suivi des indicateurs et les exercices de planification. Elle sera assortie d’un plan d’actions pour les charges y afférentes. Le plan d’action devra prendre en compte également le besoin de renforcement institutionnel nécessaire pour son implémentation.

4.Résultats / Produits attendus Les résultats attendus découlent des objectifs assignés à la réalisation de l’étude. De façon concrète les résultats ci-après devraient être disponibles :

  • Une stratégie de réduction/prévention du décrochage et des sorties précoces est proposé ;
  • Une stratégie de prise en compte du stock d’enfants hors école favorable à la réduction des inégalités géographiques et de genre en indiquant les différentes options éducatives (SSAP, CEA, CFM, second-chance, etc) est formulée et ses implications futures sont connues, en prenant compte du modèle de simulation qui définit la réduction du flux des sortants du système éducatif et les conséquences financiers est produit ;
  • Les bonnes pratiques sont identifiées, documentée et partagée ;
  • Une analyse diagnostique succincte est faite sur les capacités des dispositifs d’ENF à assurer la prise en charge des EADE, par rapport à la magnitude du phénomène ;
  • Une projection des effectifs, année par année, par dispositif, est produite, en cohérence avec les indicateurs du PSEF ;
  • Un plan d’actions budgétisé, qui inclue également le besoin de renforcement institutionnel nécessaire pour son implémentation est disponible ;
  • Un rapport de consultation est rédigé.

5.Délai d’exécution / Chronogramme indicatif des activités / Organisation du travail La consultation durera 40 jours, comprenant la collecte d’information, la réalisation du document et son dépôt.

6.Propositions financières et Techniques La sélection d’un consultant se fera sur la base d’un dossier de candidature comprenant :

  • Une lettre de manifestation d’intérêt ;
  • Une offre technique ;
  • Une offre financière.

a.L’offre technique Les postulants proposeront une offre technique qui présentera en adéquation avec le mandat, le curriculum vitae détaillé, des commentaires sur les TDR et leur compréhension du mandat, la méthodologie de travail incluant l’organisation du travail, et un projet de chronogramme de réalisation du mandat en adéquation avec le nombre de jours impartis. b.L’offre financière Outre les propositions d’honoraires, l’offre financière présentera, un budget détaillé de toutes les activités à réaliser au cours du mandat.

7.Gestion et supervision du service demandé (interne et/ou externe à l’UNICEF) La supervision du travail sera réalisée par le Chef du Programme de l’UNICEF et au niveau du MEP/A/PLN/EC, par le Secrétaire Général du Ministère.

8.Voyage Classe économique le plus direct et le moins cher pour le consultant international. Pour les missions de terrain, les voyages se feront dans le respect des procédures de Nations Unies.

9.Qualification et expériences professionnelles requises L’étude sera réalisée par un consultant individuel, ayant :

  • Un diplôme universitaire supérieur (minimum Master, BAC+5) dans l’un des domaines suivants est requis: l’éducation, le développement international, la planification, l’économie, la psychologie, la sociologie ou un autre domaine technique pertinent.
  • Un minimum de cinq années d’expérience professionnelle en planification de programmes, gestion et / ou recherche en éducation est exigée.
  • Une expérience de travail dans un pays en développement, surtout en Afrique sur le problématique des enfants hors système scolaire, est considérée comme un atout.
  • Une bonne connaissance du système de l’éducation et de la formation au Niger dans le contexte du Programme Sectoriel de l’Education et de l’Education (PSEF-2014-2024)

10.Modalités de paiement Le financement de la mission sera assuré par l’UNICEF. Les honoraires seront versés en trois tranches : la première tranche de 30% sera versée à la réception de la note conceptuelle de l’étude; la deuxième tranche de 40% sera versée après le dépôt du rapport provisoire. La troisième tranche de 30% sera versée après le dépôt du rapport définitif et à la satisfaction du commanditaire (MEP/A/PLN/EC/UNICEF).

11. Dossier de Candidature Le dossier de candidature doit comprendre :

  • Une lettre de motivation, le formulaire P11 (Historique Personnel) à télécharger sur http://www.unicef.org/about/employ/index_apply.html ou sur le site des Nations Unies) ;
  • Un CV à jour ;
  • Une copie scannée du diplôme le plus élevé ;
  • Une offre technique ;
  • Une Offre Financièretout inclus (Honoraires, perdiem, voyage).

UNICEF est engagé à promouvoir la diversité et l’inclusion au sein de son personnel, et encourage fortement les candidatures féminines et masculines de toutes origines nationales, ethniques et religieuses, y compris les personnes vivant avec un handicap de postuler.

L’UNICEF applique la politique de tolérance zéro à l’égard de l’abus et de l’exploitation sexuels, ainsi que de tout autre type de harcèlement, y compris le harcèlement sexuel et la discrimination. Tout candidat considéré pour un recrutement fera l’objet d’une vérification rigoureuse des références et des antécédents.

Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

How to apply:

UNICEF is committed to diversity and inclusion within its workforce, and encourages qualified female and male candidates from all national, religious and ethnic backgrounds, including persons living with disabilities, to apply to become a part of our organization.

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UNICEF is a leading humanitarian and development agency working globally for the rights of every child. Child rights begin with safe shelter, nutrition, protection from disaster and conflict and traverse the life cycle: pre-natal care for healthy births, clean water and sanitation, health care and education.

UNICEF has spent nearly 70 years working to improve the lives of children and their families. Working with and for children through adolescence and into adulthood requires a global presence whose goal is to produce results and monitor their effects. UNICEF also lobbies and partners with leaders, thinkers and policy makers to help all children realize their rights—especially the most disadvantaged.

The United Nations Children's Fund is a United Nations (UN) programme headquartered in New York City that provides humanitarian and developmental assistance to children and mothers in developing countries. It is one of the members of the United Nations Development Group and its executive committee.

UNICEF was created by the United Nations General Assembly on 11 December 1946, to provide emergency food and healthcare to children in countries that had been devastated by World War II. The Polish physician Ludwik Rajchman is widely regarded as the founder of UNICEF and served as its first chairman from 1946. On Rajchman's suggestion, the American Maurice Pate was appointed its first executive director, serving from 1947 until his death in 1965. In 1953, UNICEF's mandate was extended to address the needs of children in the developing world and became a permanent part of the United Nations System. At that time, the words "international" and "emergency" were dropped from the organization's name, making it simply the United Nations Children's Fund, or popularly known as "UNICEF".

UNICEF relies on contributions from governments and private donors, UNICEF's total income for 2008 was US$3,372,540,239. Governments contribute two-thirds of the organization's resources. Private groups and some six million individuals contribute the rest through national committees. It is estimated that 92 per cent of UNICEF revenue is distributed to programme services.UNICEF's programmes emphasize developing community-level services to promote the health and well-being of children. UNICEF was awarded the Nobel Peace Prize in 1965 and the Prince of Asturias Award of Concord in 2006.

Most of UNICEF's work is in the field, with staff in over 190 countries and territories. More than 200 country offices carry out UNICEF's mission through programmes developed with host governments. Seven regional offices provide technical assistance to country offices as needed.

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1.Contexte et justification du service demandéLe système éducatif nigérien en général et le cycle primaire en particulier se caractérise aujourd’hui par une faible qualification des enseignants et un fort taux de déperdition marqué par un taux d’achèvement de 80,3% au plan national. (Annuaire statistique MEP/A/PLN/EC 2016-2017). Le Niger, à l’instar de beaucoup d’autres pays du monde s’est engagé dans un vaste mouvement de réforme éducative à travers la refondation du curriculum de l’Enseignement de Base, pour l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement durable (ODD). L’engagement du Niger s’est matérialisé par l’adoption de plusieurs textes et lois dont entre autres : la Politique Nationale d’Alphabétisation et d’Education Non Formelle, suivie d’un plan d’actions triennal d’accélération de l’alphabétisation 2015-2017, adopté par décret N°2015-115/PRN/MEP/A/PLN/EC du 13 mars 2015, ce plan s’inscrit dans le cadre du Programme Sectoriel de l’Éducation et de la Formation (PSEF 2014-2024) et vise à rehausser le taux d’alphabétisation à hauteur de 60% en 2017.

Ainsi, dans le PDES 2012-2015, les actions envisagées dans le domaine éducatif visent notamment à rendre « l’éducation gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de seize (16) ans » et à développer de l’enseignement professionnel et technique (Niger, 2012). Cette volonté politique s’est reflétée dans l’exécution du PDES 2012-2015, au regard de la hausse de la part du budget national alloué à l’éducation, qui est passé de 15,4 % en 2013 à 17,4 % en 2014 (INS-Niger, 2016). Dans la seconde version du PDES qui couvre la période 2017-2021, le développement de l’éducation est défini comme le premier résultat attendu du « Programme 3 : Développent du capital humain » dudit Plan. Le Gouvernement envisage notamment de faire passer, entre autres, l’espérance de vie scolaire de 5,4 ans (valeur en 2015) à 6,9 ans en 2021 (Niger, 2017).Pour atteindre cet objectif, ce Programme Sectoriel d’Education et de Formation (PSEF 2014-2024) a prévu d’une manière générale, la diversification de l’offre en Alphabétisation et Education Non Formelle.Malgré les performances observées en matière d’accès à l’éducation ces dernières années, de nombreux défis restent encore à relever par le système éducatif nigérien, notamment au niveau de la scolarisation actuelle des femmes et sa tendance d’une part, et d’autre part de la relation entre le niveau de scolarisation des femmes et le taux de fécondité, on anticipe que le Niger risque d’avoir une population de plus de 80 millions à l’horizon 2062, dont 35% de personnes de plus de 15 ans sans éducation, 49% avec une éducation primaire, 12% avec une éducation secondaire 1 et professionnelle et 3% avec une éducation secondaire 2 ou plus. (Présentation EDUDEM « Projections démo-éducationnelles pour le Niger et ses régions (Juin 2018)-IIASA). Pour répondre au défi du phénomène des enfants et adolescents en dehors de l’école, les Ministères en charge de l’éducation, avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), ont commandité une étude sur les « enfants et adolescents en dehors de l’école » (EADE) au Niger dont les objectifs étaient de :

  • Elaborer les profils spécifiques des enfants non scolarisés et des enfants à risque de décrochage, sur la base du manuel opérationnel de l’initiative globale OOSC et des cinq dimensions de l’exclusion (5DE) ;
  • Analyser les barrières auxquelles les enfants font face et clarifier les processus dynamique et causal liés aux 5DE en précisant notamment les causes internes (inhérentes au système éducatif) et externes de la non scolarisation et explicite le processus d’exclusion scolaire ;
  • Analyser les effets des politiques et stratégies d’éducation développées et mises en œuvre (y compris celles de l’offre d’un enseignement non formel) en lien avec les besoins complexes des enfants non scolarisés et ceux à risque de décrochage pour en déduire les bonnes pratiques et leurs faiblesses ;
  • Elaborer, sur la base de l’analyse effectuée, des recommandations en vue de mettre fin à l’exclusion et de renforcer le maintien des enfants dans le système scolaire ; et de proposer des formules de prise en charge efficace pour ceux qui sont en dehors du système scolaire.

L’étude a montré que sur l’ensemble de la population des enfants et adolescents âgés de 7 à 16 ans au Niger estimée à 4 938 574 en 2014, les enfants et adolescents en dehors de l’école (EADE) étaient estimés à 2 626 576, soit 53,2 %. Cette prévalence des EADE est trois fois plus élevée en milieu rural (59,7 %) qu’en milieu urbain (20,1%). Par ailleurs, la prévalence des AEDE est plus importante chez les enfants et adolescents d’âges du premier cycle du secondaire (13-16 ans) que ceux d’âges du primaire (7-12 ans) : 59 % contre 50,3 %. De même, cette prévalence du phénomène des EADE est plus élevée chez les filles (56,3%) que chez les garçons (50,1%).

L’évolution de la proportion des EADE entre 2011 et 2014 ne semble pas montrer une amélioration de la situation.Suite à cette étude, un atelier a eu lieu à Doutchi du 12 au 14 Août 2018, où différentes initiatives d’éducation non formelle (ENF) à l’endroit des enfants/jeunes hors système scolaires (SSAP, CEA, CFM, seconde-chance, etc) ont été présentées.

Toutefois, ces initiatives restent à être objectivement analysées afin de déterminer leur coût-efficacité, leur durabilité ainsi que leur possibilité de mise à échelle. Une telle évaluation est une étape nécessaire afin de définir/développer une stratégie plus holistique et réaliste pour s’attaquer à la question des enfants hors système scolaire au Niger et réduire de manière durable le phénomène.

La présente initiative constitue donc une suite logique de l’étude de base et vise l’élaboration d’une stratégie nationale de prise en charge éducative des enfants hors école qui tienne compte de leur profil. 2. But et objectifs du service demandé2.1. But Le but des présents TDR est de disposer d’une stratégie qui identifie les voies et moyens pouvant permettre d’une part d’absorber le nombre d’enfants hors école et de l’autre réduire considérablement le flux des sortants prématurément du système scolaire.

2.2. Objectifs L’objectif général de la mission est de mettre à la disposition des ministères en charge de l’éducation et de la formation et de leurs partenaires, une stratégie nationale de prise en charge en éducation et formation, de tous les enfants d’âge scolaire qui sont en dehors de l’école, ainsi qu’un plan d’action opérationnel budgétisé qui prend en compte, la réduction des inégalités géographiques et de genre.

Les objectifs spécifiques de la stratégie visent à :

  • Concevoir la stratégie de réduction/prévention du décrochage et des sorties précoces ;
  • Analyser les coût-efficacité, durabilité et possibilité de mise à échelle des bonnes pratiques dans le domaine de l’ENF ;
  • Faire une analyse diagnostique succincte sur les capacités des dispositifs d’ENF à assurer la prise en charge des EADE, par rapport à la magnitude du phénomène ;
  • Estimer l’effectif des OSSC sur la base de l’évolution des indicateurs d’accès et de rétention du primaire et du secondaire 1 telle que définie dans le PSEF ;
  • Distribuer cet effectif selon les différentes formules de l ENF et de leur capacité d’accueil respective ;
  • Formuler une stratégie de prise en compte du stock des enfants hors école sans emploi, ni dans une structure d’apprentissage, favorable à la réduction des inégalités géographiques et de genre en indiquant les différentes options éducatives (SSAP, CEA, CFM, second-chance, etc) y compris les options innovateurs a introduire, et ses implications pour leurs futurs ;
  • Formuler une stratégie de prise en compte du stock d’enfants en dehors de l’école sans emploi, ou en apprentissage suivant coût efficace et qui contribue à la réduction des inégalités de genre et géographiques ;
  • Produire un modèle de simulation qui définit sur la base des différents dispositifs de formation (coût-efficace) et autres modalités de formation, la réduction du flux des sortants du système éducatif et qui estime les conséquences financières de cette réduction ;
  • Elaborer un plan d’actions de mise en œuvre de la stratégie, qui inclue également le besoin de renforcement institutionnel nécessaire pour son implémentation ;
  • Présenter un rapport de consultation.

3.Méthodologie / Approche / Tâches à mener par le prestataire de service L’élaboration de la stratégie nationale de prise en charge des EADE (Fille/Garçon) doit être participative. Le processus commence per une revue documentaire. Un canevas d’outil de collecte de bonnes pratiques et des stratégies sera élaboré par le consultant et partagé avec les différentes structures en charge de l’éducation et de la formation. Après la collecte des données, le consultant procèdera à l’analyse objective en termes de coût-efficacité, durabilité et possibilité de mise à échelle, afin de dégager les avantages comparatifs des différentes pratiques. Un document de synthèse conformément aux objectifs ci-dessus, qui tient de la valeur ajoutée de l’étude des EADE et de l’atelier de Doutchi, sera produit et soumis au MEP/A/PLN/EC et à l’UNICEF.Le processus sera ponctué par les étapes suivantes : une réunion de cadrage entre le consultant et le commanditaire, la préparation de la méthodologie et des outils de collecte des données, la collecte des données, la formulation de la stratégie, la proposition de mécanismes pour détecter et orienter éventuellement les élèves à risque d’abandon vers ces centres, la présentation d’un rapport préliminaire une semaine après la signature du contrat, du plan d’action en vue de sa finalisation. La stratégie, qui sera élaborée à travers une consultation se présente sous la forme d’une définition des différentes offres et interventions qui vont permettre de réduire les flux de sortants précoces et de prendre en charge les non scolarisés (selon le background de chaque enfant). Il s’agira pour ce faire de s’appuyer sur les dispositifs existants de l’ENF, y compris la formation de métiers, et d’implanter progressivement de nouveaux autres, si nécessaire. La stratégie devra servir de document de référence pour le suivi des indicateurs et les exercices de planification. Elle sera assortie d’un plan d’actions pour les charges y afférentes. Le plan d’action devra prendre en compte également le besoin de renforcement institutionnel nécessaire pour son implémentation.

4.Résultats / Produits attendus Les résultats attendus découlent des objectifs assignés à la réalisation de l’étude. De façon concrète les résultats ci-après devraient être disponibles :

  • Une stratégie de réduction/prévention du décrochage et des sorties précoces est proposé ;
  • Une stratégie de prise en compte du stock d’enfants hors école favorable à la réduction des inégalités géographiques et de genre en indiquant les différentes options éducatives (SSAP, CEA, CFM, second-chance, etc) est formulée et ses implications futures sont connues, en prenant compte du modèle de simulation qui définit la réduction du flux des sortants du système éducatif et les conséquences financiers est produit ;
  • Les bonnes pratiques sont identifiées, documentée et partagée ;
  • Une analyse diagnostique succincte est faite sur les capacités des dispositifs d’ENF à assurer la prise en charge des EADE, par rapport à la magnitude du phénomène ;
  • Une projection des effectifs, année par année, par dispositif, est produite, en cohérence avec les indicateurs du PSEF ;
  • Un plan d’actions budgétisé, qui inclue également le besoin de renforcement institutionnel nécessaire pour son implémentation est disponible ;
  • Un rapport de consultation est rédigé.

5.Délai d’exécution / Chronogramme indicatif des activités / Organisation du travail La consultation durera 40 jours, comprenant la collecte d’information, la réalisation du document et son dépôt.

6.Propositions financières et Techniques La sélection d’un consultant se fera sur la base d’un dossier de candidature comprenant :

  • Une lettre de manifestation d’intérêt ;
  • Une offre technique ;
  • Une offre financière.

a.L’offre technique Les postulants proposeront une offre technique qui présentera en adéquation avec le mandat, le curriculum vitae détaillé, des commentaires sur les TDR et leur compréhension du mandat, la méthodologie de travail incluant l’organisation du travail, et un projet de chronogramme de réalisation du mandat en adéquation avec le nombre de jours impartis. b.L’offre financière Outre les propositions d’honoraires, l’offre financière présentera, un budget détaillé de toutes les activités à réaliser au cours du mandat.

7.Gestion et supervision du service demandé (interne et/ou externe à l’UNICEF) La supervision du travail sera réalisée par le Chef du Programme de l’UNICEF et au niveau du MEP/A/PLN/EC, par le Secrétaire Général du Ministère.

8.Voyage Classe économique le plus direct et le moins cher pour le consultant international. Pour les missions de terrain, les voyages se feront dans le respect des procédures de Nations Unies.

9.Qualification et expériences professionnelles requises L’étude sera réalisée par un consultant individuel, ayant :

  • Un diplôme universitaire supérieur (minimum Master, BAC+5) dans l'un des domaines suivants est requis: l'éducation, le développement international, la planification, l'économie, la psychologie, la sociologie ou un autre domaine technique pertinent.
  • Un minimum de cinq années d'expérience professionnelle en planification de programmes, gestion et / ou recherche en éducation est exigée.
  • Une expérience de travail dans un pays en développement, surtout en Afrique sur le problématique des enfants hors système scolaire, est considérée comme un atout.
  • Une bonne connaissance du système de l’éducation et de la formation au Niger dans le contexte du Programme Sectoriel de l’Education et de l’Education (PSEF-2014-2024)

10.Modalités de paiement Le financement de la mission sera assuré par l’UNICEF. Les honoraires seront versés en trois tranches : la première tranche de 30% sera versée à la réception de la note conceptuelle de l’étude; la deuxième tranche de 40% sera versée après le dépôt du rapport provisoire. La troisième tranche de 30% sera versée après le dépôt du rapport définitif et à la satisfaction du commanditaire (MEP/A/PLN/EC/UNICEF).

11. Dossier de Candidature Le dossier de candidature doit comprendre :

  • Une lettre de motivation, le formulaire P11 (Historique Personnel) à télécharger sur http://www.unicef.org/about/employ/index_apply.html ou sur le site des Nations Unies) ;
  • Un CV à jour ;
  • Une copie scannée du diplôme le plus élevé ;
  • Une offre technique ;
  • Une Offre Financièretout inclus (Honoraires, perdiem, voyage).

UNICEF est engagé à promouvoir la diversité et l'inclusion au sein de son personnel, et encourage fortement les candidatures féminines et masculines de toutes origines nationales, ethniques et religieuses, y compris les personnes vivant avec un handicap de postuler.

L’UNICEF applique la politique de tolérance zéro à l’égard de l’abus et de l’exploitation sexuels, ainsi que de tout autre type de harcèlement, y compris le harcèlement sexuel et la discrimination. Tout candidat considéré pour un recrutement fera l’objet d’une vérification rigoureuse des références et des antécédents.

Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

How to apply:

UNICEF is committed to diversity and inclusion within its workforce, and encourages qualified female and male candidates from all national, religious and ethnic backgrounds, including persons living with disabilities, to apply to become a part of our organization.

2018-10-26

NGO Jobs in Africa | NGO Jobs

Ngojobsinafrica.com is Africa’s largest Job site that focuses only on Non-Government Organization job Opportunities across Africa. We publish latest jobs and career information for Africans who intends to build a career in the NGO Sector. We ensure that we provide you with all Non-governmental Jobs in Africa on a consistent basis. We aggregate all NGO Jobs in Africa and ensure authenticity of all jobs available on our site. We are your one stop site for all NGO Jobs in Africa. Stay with us for authenticity & consistency.

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