Consultant National – Cartographie des acteurs et structures 320 views0 applications


Reference de l’appel à candidature : ALTP/2020/RCI/ECT02

Objectif général de la mission

Réaliser une cartographie détaillée et analytique des acteurs / structures d’accueil et d’accompagnement des victimes de la traite des personnes (enfants et adultes). Il s’agira d’effectuer une analyse des pratiques actuelles de référencement, de ses forces, faiblesses et points de convergence, assortie de recommandations pour le développement d’une stratégie nationale de référencement adéquate et pérenne.

Le but final est d’avoir un système national intégré pour le référencement des victimes à des services d’assistance effectifs et adaptés, bien articulé, coordonné et connu des acteurs sur tout le territoire national, avec une prise en compte du genre

Objectifs spécifiques

  1. Identifier tous les acteurs et structures intervenant dans l’identification, l’accueil et la prise en charge des personnes victimes de traite sur l’ensemble du territoire national ou de structures susceptibles d’élargir leur mandat aux personnes victimes de traite, dans les différents domaines :

o Hébergement / prise en charge alimentaire

o Accompagnement psychosocial,

o Prise en charge médicale

o Education/ formation,

o Accompagnement juridique

o Accompagnement socio-professionnel

o Aide à la réintégration familiale

o etc.

Cette identification doit notamment faire ressortir pour toutes les structures identifiées, au niveau local et au niveau national : les localités et zones de couverture, les bénéficiaires et modalités d’accès, les divers domaines d’intervention et modalités de fonctionnement, les ressources et moyens nécessaires, les expériences en matière d’accompagnement des personnes victimes de traite, les précédents résultats, le rôle de ces structures dans le système de référencement et de prise en charge des personnes victimes de traite, les partenariats, les réseaux d’appartenance, les outils qu’ils utilisent, etc.

  1. Procéder à une analyse diagnostique du système national de référencement des personnes victimes de traite en lien avec les plateformes existantes (VBG, enfance et migration) et les différents acteurs identifiés au niveau local (centres d’accueil, ONG, réseaux locaux, pouvoirs locaux, communautés etc.) en s’appuyant sur leurs forces et faiblesses, et en identifiant les opportunités. L’analyse doit aussi faire ressortir les spécificités liées au genre en matière de protection, la pertinence, l’efficacité et la pérennité du système.
  2. Formuler des recommandations pour la mise en place d’un système solide et efficace de référencement et de protection des personnes victime de traite en Côte d’Ivoire, coordonné et utilisé par l’ensemble des acteurs, au niveau local et au niveau national.

Activités prévues

Phase 1-Briefing avec équipe projet

Cette phase consistera en une rencontre avec le Chargé de projet Côte d’Ivoire, l’Experte protection régional, ainsi qu’un briefing avec le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) afin de s’accorder et valider la compréhension, les objectifs et les attentes de l’étude, ainsi que la méthodologie et les outils de travail. Il s’agira également d’établir un cadre de collaboration, y compris la définition d’agenda conjoint, avec le consultant en charge de la cartographie des acteurs de la collecte de données en matière de traite des personnes.

Phase 2-Revue documentaire

Cette phase consiste en une revue documentaire et devra se poursuivre tout au long de la mission. L’analyse documentaire devra porter sur les documentations disponibles au niveau des acteurs (notamment les Ministères en charge de la protection sociale, de la protection de l’enfant, la sécurité et d’autres acteurs/structures concernées (UCT)), des cartographies déjà réalisées par des structures notamment le CNLTP. A ce niveau, il faut prendre en compte les plateformes de protection (VBG enfance et migration) mises en place dans certaines régions administratives du pays notamment et les documents disponibles auprès des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations non gouvernementales (CIP, Cavoequiva, DDE-CI, etc.)

Phase 3- Rencontre avec les partenaires et collecte des outils utilisés

Cette phase porte sur la rencontre avec les différents acteurs, les structures concernées sur tout le territoire, autour des principales villes, pour la collecte des données primaires. Les différents entretiens vont permettre de compléter les informations recueillies à partir de la revue documentaire et surtout d’actualiser les informations recueillies, localiser les structures et acteurs identifiés et analyser les rapports de collaboration entre ces structures au niveau local (forces et faiblesses du mécanisme local de référencement). L’appropriation de la stratégie et du mécanisme devra être recherchée. Tous les outils utilisés en matière de référencement des victimes seront collectés pour analyse.

Ainsi, des missions sont à prévoir dans des régions pour favoriser l’implication des acteurs locaux et des communautés dans la mise en place du mécanisme de référencement. Il revient au consultant de proposer une liste des zones à visiter tout en considérant que les localités suivantes sont potentiellement d’intérêt : Aboisso, Abengourou, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Korhogo, Soubré, San-Pedro, Man et Yamoussoukro. Ces missions terrains devront être coordonnées avec le consultant en charge de la cartographie des acteurs de gestion des données statistiques, certaines rencontres pourront être mutualisées.

Phase 4- Rapport intermédiaire, données objectives (sans analyse)

L’ensemble des données recueillies lors de la revue documentaire et des entretiens seront présentées dans un rapport intermédiaire contenant la cartographie et un compte rendu synthétique des rencontres. Le rapport prendra également en compte la description factuelle du système de référencement actuel constaté au niveau local et au niveau national. Ce rapport intermédiaire fera l’objet d’observations par le commanditaire qui seront transmises au consultant et devront être intégrées dans la version finale.

Phase 5- Diagnostic/recommandations

L’analyse du système et des outils de référencement, faisant notamment ressortir les forces, les faiblesses, la pertinence, l’efficacité et la pérennité du système de référencement sera présentée, assortie de propositions d’amélioration concrètes et réalistes du système de prise en charge des personnes victime de traite en Côte d’Ivoire, au niveau local et au niveau national. Elle devra également permettre de comprendre le mécanisme de gestion des données statistiques (collecte, traitement, stockage, diffusion et sécurité) dont le diagnostic sera conduit par un autre consultant au cours de la même période.

Ce diagnostic devra être pré-validé par le commanditaire avant présentation aux partenaires. Un outil de référencement harmonisé sera également proposé.

Phase 6- Atelier de validation avec partenaires

La cartographie, la présentation des pratiques de référencement actuelles (y compris les forces et faiblesses), ainsi que les recommandations seront présentées aux principaux partenaires étatiques du projet, PTF, et OSC concernés lors d’un atelier. Cet atelier à caractère participatif sera l’occasion d’approfondir et d’affiner les éléments du diagnostic en tenant compte des points de vue des différents acteurs rencontrés. L’atelier sera organisé par Expertise France en collaboration avec le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).

Phase 7- Rapport final

L’ensemble des étapes du déroulement de la mission, des difficultés rencontrées au cours de celle-ci et des recommandations qui en découleront doivent être exposées dans le rapport final de mission. Comme le titre l’indique, cette phase consiste à soumettre un rapport définitif. Le rapport doit prendre en compte la cartographie, la description du système au niveau national et en régions, l’analyse, ainsi que les propositions et recommandations.

Le rapport définitif doit ainsi suivre le canevas suivant (à soumettre avant l’atelier de validation). Il sera structuré comme suit :

  1. Résumé exécutif pouvant faire l’objet de partage et de capitalisation avec les acteurs de protection ainsi que les autorités locales ;
  2. Introduction (contexte et justification et rappel des objectifs de l’étude)
  3. Méthodologie (cadre de l’étude, population et échantillon, procédures de collecte de données, analyse documentaire) ;
  4. Difficultés et contraintes ;
  5. Limites de l’étude ;
  6. Principes éthiques ;
  7. Organisation du travail (calendrier, réalisation du travail de terrain, équipe) ;
  8. Résultats ;
  9. Questions qui restent à explorer (perspectives) ;
  10. Recommandations ;
  11. Conclusion ;
  12. Annexes (cartographie, liste des acteurs rencontrés, outil de référencement harmonisé, rapport d’atelier de validation).

Livrables attendus

· Rapport de démarrage (méthodologie, plan de travail, outils de collecte et analyse de données, etc)

· Rapport intermédiaire, données objectives (sans analyse) : cartographie et compte rendu synthétique des rencontres, description factuelle du système actuel ;

· Un diagnostic intermédiaire assorti de recommandations concrètes et réalistes, soumis au commanditaire 10 jours ouvrés au moins avant l’atelier de validation nationale ;

· Rapport final en version papier et en version électronique, disponible au minimum 10 jours ouvrés après l’atelier de validation national. Ce rapport doit suivre l’ossature mentionnée dans la phase 7 liée à la production et soumission d’un rapport final et prenant en compte tous les résultats attendus. Les problématiques liées au genre devront être abordées de manière transversale dans chaque livrable de la consultation.

Coordination

Le chargé de projet Côte d’Ivoire sera pour Expertise France l’interlocuteur direct du consultant au niveau national. Celui-ci travaillera également en étroite collaboration avec l’Experte protection régionale, basée à Abidjan.

L’ensemble du processus sera coordonné par le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).

Le chargé de projet Côte d’Ivoire et le CNLTP apporteront un appui à la mobilisation les acteurs concernés par l’étude et de faire la supervision de tout le travail du prestataire. Des rencontres régulières sont à prévoir afin d’échanger sur l’état d’avancement des missions et éventuellement les difficultés rencontrées.

Une coordination des activités avec le consultant en charge de la cartographie des acteurs en charge de la gestion des données statistiques sera recherchée par le consultant.

Présentation du projet

Le Golfe de Guinée est caractérisé par de larges mouvements migratoires, de nature mixte et circulaire, qui revêtent une dimension interne et transnationale. Si les données statistiques relatives aux flux migratoires en général et à la prévalence du phénomène de traite à l’intérieur et entre les pays de la région restent lacunaires, plusieurs corridors intra régionaux majeurs associant flux migratoires (réguliers ou irréguliers) et occurrence de pratiques abusives, principalement à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé, sont clairement documentés.

Face aux enjeux divers et complexes, la Côte d’Ivoire a mis en œuvre plusieurs mesures pour lutter contre ce phénomène de traite des personnes.

Des mesures au niveau juridique par l’adoption de la loi n° 1111-2016 du 8 décembre 2016, portant lutte contre la traite des personnes et créant le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) et par l’adoption de la loi n°2018-571 du 13 juin 2018 relative à la lutte contre le trafic illicite de migrants suite à la ratification par la Côte d’Ivoire en 2017 du Protocole additionnel des Nations unies contre le trafic illicite de migrants.

Des mesures au niveau programmatique. La Côte d’Ivoire s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, assortie d’un plan d’action quinquennal (2016-2020), d’un coût global de plus de huit milliards de FCFA.

Des mesures au niveau de la coordination. La Côte d’Ivoire dispose d’un Comité en charge de la coordination de toutes les interventions (CNLTP) et deux Comités qui s’intéressent spécifiquement de la lutte contre la traite des enfants, notamment le Comité Interministériel de lutte contre la traite et le travail des enfants (CIM) et le Comité national de surveillance des actions de lutte contre l’exploitation des enfants (CNS). En outre, la Côte d’Ivoire a mis en place une Unité de lutte contre la criminalité transfrontalière organisée (UCT) composée de différentes forces de sécurité dont la gendarmerie, la police, les eaux et forêts. Elle est en charge du démantèlement des réseaux de traite des personnes. Malgré les efforts, la disponibilité de données statistiques fiables, consensuelles et actualisées reste un défi majeur pour tous les acteurs.

La Côte d’Ivoire bénéficie d’un appui d’Expertise France dans le cadre de la mise en œuvre du projet « d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée ». Ce projet, cofinancé par le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne (FFU) et par Expertise France, s’articule autour de quatre axes: (i) consolider la légitimité, le leadership et les capacités opérationnelles des instances interministérielles de lutte contre la traite des personnes, (ii) Renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale, (iii) Renforcer les services spécialisés et les services de droit commun accessibles aux victimes et (iv) Dynamiser la coopération transfrontalière.

A. Qualifications et compétences :

Etre titulaire au minimum d’un diplôme postuniversitaire (BAC+5) dans l’un des domaines suivants : sciences sociales (sociologie, anthropologie, géographie), relations internationales, droit international ou tout autre diplôme équivalent.

B. Expérience professionnelle

  • 5 années minimum d’expérience dans le domaine de la prise en charge de personnes vulnérables ;
  • Précédentes expériences dans l’analyse des mécanismes de protection et de référencement des personnes vulnérables ;
  • Bonnes connaissances dans le domaine des migrations et plus spécifiquement de la lutte contre la traite des êtres humains ;
  • Bonne maîtrise des enjeux liés à la protection des personnes victimes de traite interne et transfrontalière ;
  • Bonne maitrise d’un logiciel de base de données ;
  • Avoir une excellente connaissance des acteurs de terrain et des acteurs étatiques de lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire
  • Expérience de réalisation d’études diagnostiques et cartographies ;
  • Capacité à produire des résultats de qualité dans les délais impartis ;
  • Autonomie, sens de l’initiative et de l’anticipation, bonne capacité à résoudre les problèmes ;
  • Justifier d’une expérience avérée dans le travail et la collaboration avec une équipe multi-sites.

C. Autres compétences

  • La maîtrise des capacités et des techniques d’interviews dans le domaine social ;
  • L’expérience dans l’utilisation de logiciels Microsoft Word et Excel ;
  • Des capacités de travail en équipe, en milieux rural et urbain ;
  • Excellente communication écrite et orale en français.

How to apply

Soumission de dossier de candidature

Cet appel à candidature est ouvert aux personnes physiques (légalement constituées en consultant individuel) et aux personnes morales (représentée par un expert)

Le dossier de candidature comprendra une offre technique et une offre financière.

a- L’offre technique

Elle est composée des dossiers administratifs et d’une partie méthodologique.

Les dossiers administratifs sont composés de :

· Une Déclaration Fiscale d’Existence (DFE) justifiant l’existence légale du candidat ;

· Une présentation du candidat ;

· Un CV détaillé avec des références de la personne en charge de l’étude ;

· Une copie de la CNI/Passeport

· La liste des travaux similaires réalisés et deux exemples de livrables similaires à joindre au dossier en PDF ;

· Des attestations de bonne exécution (le cas échéant).

La partie méthodologique comprend :

· Une compréhension de la mission et des résultats attendus ; **

· Une proposition de méthodologie selon les phases des présents TDR et produits à délivrer,**

· Les techniques, outils de collecte, de compilation et d’analyse des données ;**

· une proposition de calendrier de la mission incluant les différentes étapes de l’étude et la coordination avec l’étude statistiques lancée concomitamment (notamment : la revue documentaire, l’élaboration des outils de collecte de données, la réunion de cadrage et de validation de la méthodologie et des outils, le test des outils, la finalisation de la méthodologie et des outils, la collecte de données sur le terrain, le suivi de la collecte, le dépouillement et l’analyse des données, rédaction du rapport intermédiaire, la restitution du rapport intermédiaire au cours d’un atelier de validation, l’intégration des amendements divers au rapport, relecture et soumission du rapport final).

b- L’offre financière

Budget détaillé (en Euro ou FCFA) qui prendra en compte toutes les dépenses afférentes à la réalisation de l’étude (honoraires, les frais de déplacement et coûts opérationnels nécessaires pour la réalisation de l’étude). Toutefois, le budget de la mission est estimé à 10.000€.

Les propositions technique et financière doivent être envoyées obligatoirement aux deux adresses électroniques suivantes :

et doivent être transmises au plus tard le Lundi 08 juin 2020 à 18h00, avec en objet du mail « Proposition pour cartographie des acteurs de protection des victimes de TdP ».

Les demandes d’informations/explication sont recevables à l’adresse sus-indiquée au plus tard sept (7) jours avant la clôture de l’appel à candidature.

Toute candidature incomplète, transmise après le délai de clôture ou ne respectant pas l’ensemble de ces exigences sera rejetée.

Les candidatures féminines sont vivement encouragées

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Expertise France is the French international technical cooperation agency. The agency oversees a wide range of technical assistance projects, in four priority areas : • Democratic, economic and financial governance;

• Crisis management, threats to state stability, post-crisis strategy and security;

• Fight against climate change and sustainable urban development;

• Strengthening health systems, social protection and employment.

In these areas, Expertise France implements capacity building projects and mobilizes public as well as private technical expertise. With a business volume of 130 million euros, more than 400 projects in 80 countries and 63,000 days of expertise in 2015, Expertise France works to further France's solidarity, influence and economic diplomacy policy.

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Reference de l’appel à candidature : ALTP/2020/RCI/ECT02

Objectif général de la mission

Réaliser une cartographie détaillée et analytique des acteurs / structures d'accueil et d’accompagnement des victimes de la traite des personnes (enfants et adultes). Il s’agira d’effectuer une analyse des pratiques actuelles de référencement, de ses forces, faiblesses et points de convergence, assortie de recommandations pour le développement d’une stratégie nationale de référencement adéquate et pérenne.

Le but final est d’avoir un système national intégré pour le référencement des victimes à des services d’assistance effectifs et adaptés, bien articulé, coordonné et connu des acteurs sur tout le territoire national, avec une prise en compte du genre

Objectifs spécifiques

  1. Identifier tous les acteurs et structures intervenant dans l’identification, l’accueil et la prise en charge des personnes victimes de traite sur l’ensemble du territoire national ou de structures susceptibles d’élargir leur mandat aux personnes victimes de traite, dans les différents domaines :

o Hébergement / prise en charge alimentaire

o Accompagnement psychosocial,

o Prise en charge médicale

o Education/ formation,

o Accompagnement juridique

o Accompagnement socio-professionnel

o Aide à la réintégration familiale

o etc.

Cette identification doit notamment faire ressortir pour toutes les structures identifiées, au niveau local et au niveau national : les localités et zones de couverture, les bénéficiaires et modalités d’accès, les divers domaines d’intervention et modalités de fonctionnement, les ressources et moyens nécessaires, les expériences en matière d’accompagnement des personnes victimes de traite, les précédents résultats, le rôle de ces structures dans le système de référencement et de prise en charge des personnes victimes de traite, les partenariats, les réseaux d’appartenance, les outils qu’ils utilisent, etc.

  1. Procéder à une analyse diagnostique du système national de référencement des personnes victimes de traite en lien avec les plateformes existantes (VBG, enfance et migration) et les différents acteurs identifiés au niveau local (centres d’accueil, ONG, réseaux locaux, pouvoirs locaux, communautés etc.) en s’appuyant sur leurs forces et faiblesses, et en identifiant les opportunités. L’analyse doit aussi faire ressortir les spécificités liées au genre en matière de protection, la pertinence, l’efficacité et la pérennité du système.
  2. Formuler des recommandations pour la mise en place d’un système solide et efficace de référencement et de protection des personnes victime de traite en Côte d’Ivoire, coordonné et utilisé par l’ensemble des acteurs, au niveau local et au niveau national.

Activités prévues

Phase 1-Briefing avec équipe projet

Cette phase consistera en une rencontre avec le Chargé de projet Côte d’Ivoire, l’Experte protection régional, ainsi qu’un briefing avec le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) afin de s’accorder et valider la compréhension, les objectifs et les attentes de l’étude, ainsi que la méthodologie et les outils de travail. Il s’agira également d’établir un cadre de collaboration, y compris la définition d’agenda conjoint, avec le consultant en charge de la cartographie des acteurs de la collecte de données en matière de traite des personnes.

Phase 2-Revue documentaire

Cette phase consiste en une revue documentaire et devra se poursuivre tout au long de la mission. L’analyse documentaire devra porter sur les documentations disponibles au niveau des acteurs (notamment les Ministères en charge de la protection sociale, de la protection de l’enfant, la sécurité et d’autres acteurs/structures concernées (UCT)), des cartographies déjà réalisées par des structures notamment le CNLTP. A ce niveau, il faut prendre en compte les plateformes de protection (VBG enfance et migration) mises en place dans certaines régions administratives du pays notamment et les documents disponibles auprès des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations non gouvernementales (CIP, Cavoequiva, DDE-CI, etc.)

Phase 3- Rencontre avec les partenaires et collecte des outils utilisés

Cette phase porte sur la rencontre avec les différents acteurs, les structures concernées sur tout le territoire, autour des principales villes, pour la collecte des données primaires. Les différents entretiens vont permettre de compléter les informations recueillies à partir de la revue documentaire et surtout d’actualiser les informations recueillies, localiser les structures et acteurs identifiés et analyser les rapports de collaboration entre ces structures au niveau local (forces et faiblesses du mécanisme local de référencement). L’appropriation de la stratégie et du mécanisme devra être recherchée. Tous les outils utilisés en matière de référencement des victimes seront collectés pour analyse.

Ainsi, des missions sont à prévoir dans des régions pour favoriser l’implication des acteurs locaux et des communautés dans la mise en place du mécanisme de référencement. Il revient au consultant de proposer une liste des zones à visiter tout en considérant que les localités suivantes sont potentiellement d’intérêt : Aboisso, Abengourou, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Korhogo, Soubré, San-Pedro, Man et Yamoussoukro. Ces missions terrains devront être coordonnées avec le consultant en charge de la cartographie des acteurs de gestion des données statistiques, certaines rencontres pourront être mutualisées.

Phase 4- Rapport intermédiaire, données objectives (sans analyse)

L’ensemble des données recueillies lors de la revue documentaire et des entretiens seront présentées dans un rapport intermédiaire contenant la cartographie et un compte rendu synthétique des rencontres. Le rapport prendra également en compte la description factuelle du système de référencement actuel constaté au niveau local et au niveau national. Ce rapport intermédiaire fera l’objet d’observations par le commanditaire qui seront transmises au consultant et devront être intégrées dans la version finale.

Phase 5- Diagnostic/recommandations

L’analyse du système et des outils de référencement, faisant notamment ressortir les forces, les faiblesses, la pertinence, l’efficacité et la pérennité du système de référencement sera présentée, assortie de propositions d’amélioration concrètes et réalistes du système de prise en charge des personnes victime de traite en Côte d’Ivoire, au niveau local et au niveau national. Elle devra également permettre de comprendre le mécanisme de gestion des données statistiques (collecte, traitement, stockage, diffusion et sécurité) dont le diagnostic sera conduit par un autre consultant au cours de la même période.

Ce diagnostic devra être pré-validé par le commanditaire avant présentation aux partenaires. Un outil de référencement harmonisé sera également proposé.

Phase 6- Atelier de validation avec partenaires

La cartographie, la présentation des pratiques de référencement actuelles (y compris les forces et faiblesses), ainsi que les recommandations seront présentées aux principaux partenaires étatiques du projet, PTF, et OSC concernés lors d’un atelier. Cet atelier à caractère participatif sera l’occasion d’approfondir et d’affiner les éléments du diagnostic en tenant compte des points de vue des différents acteurs rencontrés. L’atelier sera organisé par Expertise France en collaboration avec le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).

Phase 7- Rapport final

L’ensemble des étapes du déroulement de la mission, des difficultés rencontrées au cours de celle-ci et des recommandations qui en découleront doivent être exposées dans le rapport final de mission. Comme le titre l’indique, cette phase consiste à soumettre un rapport définitif. Le rapport doit prendre en compte la cartographie, la description du système au niveau national et en régions, l’analyse, ainsi que les propositions et recommandations.

Le rapport définitif doit ainsi suivre le canevas suivant (à soumettre avant l’atelier de validation). Il sera structuré comme suit :

  1. Résumé exécutif pouvant faire l’objet de partage et de capitalisation avec les acteurs de protection ainsi que les autorités locales ;
  2. Introduction (contexte et justification et rappel des objectifs de l’étude)
  3. Méthodologie (cadre de l’étude, population et échantillon, procédures de collecte de données, analyse documentaire) ;
  4. Difficultés et contraintes ;
  5. Limites de l’étude ;
  6. Principes éthiques ;
  7. Organisation du travail (calendrier, réalisation du travail de terrain, équipe) ;
  8. Résultats ;
  9. Questions qui restent à explorer (perspectives) ;
  10. Recommandations ;
  11. Conclusion ;
  12. Annexes (cartographie, liste des acteurs rencontrés, outil de référencement harmonisé, rapport d’atelier de validation).

Livrables attendus

· Rapport de démarrage (méthodologie, plan de travail, outils de collecte et analyse de données, etc)

· Rapport intermédiaire, données objectives (sans analyse) : cartographie et compte rendu synthétique des rencontres, description factuelle du système actuel ;

· Un diagnostic intermédiaire assorti de recommandations concrètes et réalistes, soumis au commanditaire 10 jours ouvrés au moins avant l’atelier de validation nationale ;

· Rapport final en version papier et en version électronique, disponible au minimum 10 jours ouvrés après l’atelier de validation national. Ce rapport doit suivre l’ossature mentionnée dans la phase 7 liée à la production et soumission d’un rapport final et prenant en compte tous les résultats attendus. Les problématiques liées au genre devront être abordées de manière transversale dans chaque livrable de la consultation.

Coordination

Le chargé de projet Côte d’Ivoire sera pour Expertise France l’interlocuteur direct du consultant au niveau national. Celui-ci travaillera également en étroite collaboration avec l’Experte protection régionale, basée à Abidjan.

L’ensemble du processus sera coordonné par le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).

Le chargé de projet Côte d’Ivoire et le CNLTP apporteront un appui à la mobilisation les acteurs concernés par l’étude et de faire la supervision de tout le travail du prestataire. Des rencontres régulières sont à prévoir afin d’échanger sur l’état d’avancement des missions et éventuellement les difficultés rencontrées.

Une coordination des activités avec le consultant en charge de la cartographie des acteurs en charge de la gestion des données statistiques sera recherchée par le consultant.

Présentation du projet

Le Golfe de Guinée est caractérisé par de larges mouvements migratoires, de nature mixte et circulaire, qui revêtent une dimension interne et transnationale. Si les données statistiques relatives aux flux migratoires en général et à la prévalence du phénomène de traite à l’intérieur et entre les pays de la région restent lacunaires, plusieurs corridors intra régionaux majeurs associant flux migratoires (réguliers ou irréguliers) et occurrence de pratiques abusives, principalement à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé, sont clairement documentés.

Face aux enjeux divers et complexes, la Côte d’Ivoire a mis en œuvre plusieurs mesures pour lutter contre ce phénomène de traite des personnes.

Des mesures au niveau juridique par l’adoption de la loi n° 1111-2016 du 8 décembre 2016, portant lutte contre la traite des personnes et créant le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) et par l’adoption de la loi n°2018-571 du 13 juin 2018 relative à la lutte contre le trafic illicite de migrants suite à la ratification par la Côte d’Ivoire en 2017 du Protocole additionnel des Nations unies contre le trafic illicite de migrants.

Des mesures au niveau programmatique. La Côte d’Ivoire s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, assortie d’un plan d’action quinquennal (2016-2020), d’un coût global de plus de huit milliards de FCFA.

Des mesures au niveau de la coordination. La Côte d’Ivoire dispose d’un Comité en charge de la coordination de toutes les interventions (CNLTP) et deux Comités qui s’intéressent spécifiquement de la lutte contre la traite des enfants, notamment le Comité Interministériel de lutte contre la traite et le travail des enfants (CIM) et le Comité national de surveillance des actions de lutte contre l’exploitation des enfants (CNS). En outre, la Côte d’Ivoire a mis en place une Unité de lutte contre la criminalité transfrontalière organisée (UCT) composée de différentes forces de sécurité dont la gendarmerie, la police, les eaux et forêts. Elle est en charge du démantèlement des réseaux de traite des personnes. Malgré les efforts, la disponibilité de données statistiques fiables, consensuelles et actualisées reste un défi majeur pour tous les acteurs.

La Côte d’Ivoire bénéficie d’un appui d’Expertise France dans le cadre de la mise en œuvre du projet « d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée ». Ce projet, cofinancé par le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne (FFU) et par Expertise France, s’articule autour de quatre axes: (i) consolider la légitimité, le leadership et les capacités opérationnelles des instances interministérielles de lutte contre la traite des personnes, (ii) Renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale, (iii) Renforcer les services spécialisés et les services de droit commun accessibles aux victimes et (iv) Dynamiser la coopération transfrontalière.

A. Qualifications et compétences :

Etre titulaire au minimum d’un diplôme postuniversitaire (BAC+5) dans l’un des domaines suivants : sciences sociales (sociologie, anthropologie, géographie), relations internationales, droit international ou tout autre diplôme équivalent.

B. Expérience professionnelle

  • 5 années minimum d’expérience dans le domaine de la prise en charge de personnes vulnérables ;
  • Précédentes expériences dans l’analyse des mécanismes de protection et de référencement des personnes vulnérables ;
  • Bonnes connaissances dans le domaine des migrations et plus spécifiquement de la lutte contre la traite des êtres humains ;
  • Bonne maîtrise des enjeux liés à la protection des personnes victimes de traite interne et transfrontalière ;
  • Bonne maitrise d’un logiciel de base de données ;
  • Avoir une excellente connaissance des acteurs de terrain et des acteurs étatiques de lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire
  • Expérience de réalisation d’études diagnostiques et cartographies ;
  • Capacité à produire des résultats de qualité dans les délais impartis ;
  • Autonomie, sens de l’initiative et de l’anticipation, bonne capacité à résoudre les problèmes ;
  • Justifier d’une expérience avérée dans le travail et la collaboration avec une équipe multi-sites.

C. Autres compétences

  • La maîtrise des capacités et des techniques d’interviews dans le domaine social ;
  • L’expérience dans l’utilisation de logiciels Microsoft Word et Excel ;
  • Des capacités de travail en équipe, en milieux rural et urbain ;
  • Excellente communication écrite et orale en français.

How to apply

Soumission de dossier de candidature

Cet appel à candidature est ouvert aux personnes physiques (légalement constituées en consultant individuel) et aux personnes morales (représentée par un expert)

Le dossier de candidature comprendra une offre technique et une offre financière.

a- L’offre technique

Elle est composée des dossiers administratifs et d’une partie méthodologique.

Les dossiers administratifs sont composés de :

· Une Déclaration Fiscale d’Existence (DFE) justifiant l’existence légale du candidat ;

· Une présentation du candidat ;

· Un CV détaillé avec des références de la personne en charge de l’étude ;

· Une copie de la CNI/Passeport

· La liste des travaux similaires réalisés et deux exemples de livrables similaires à joindre au dossier en PDF ;

· Des attestations de bonne exécution (le cas échéant).

La partie méthodologique comprend :

· Une compréhension de la mission et des résultats attendus ; **

· Une proposition de méthodologie selon les phases des présents TDR et produits à délivrer,**

· Les techniques, outils de collecte, de compilation et d’analyse des données ;**

· une proposition de calendrier de la mission incluant les différentes étapes de l’étude et la coordination avec l’étude statistiques lancée concomitamment (notamment : la revue documentaire, l’élaboration des outils de collecte de données, la réunion de cadrage et de validation de la méthodologie et des outils, le test des outils, la finalisation de la méthodologie et des outils, la collecte de données sur le terrain, le suivi de la collecte, le dépouillement et l’analyse des données, rédaction du rapport intermédiaire, la restitution du rapport intermédiaire au cours d’un atelier de validation, l’intégration des amendements divers au rapport, relecture et soumission du rapport final).

b- L’offre financière

Budget détaillé (en Euro ou FCFA) qui prendra en compte toutes les dépenses afférentes à la réalisation de l’étude (honoraires, les frais de déplacement et coûts opérationnels nécessaires pour la réalisation de l’étude). Toutefois, le budget de la mission est estimé à 10.000€.

Les propositions technique et financière doivent être envoyées obligatoirement aux deux adresses électroniques suivantes :

et doivent être transmises au plus tard le Lundi 08 juin 2020 à 18h00, avec en objet du mail « Proposition pour cartographie des acteurs de protection des victimes de TdP ».

Les demandes d’informations/explication sont recevables à l’adresse sus-indiquée au plus tard sept (7) jours avant la clôture de l’appel à candidature.

Toute candidature incomplète, transmise après le délai de clôture ou ne respectant pas l’ensemble de ces exigences sera rejetée.

Les candidatures féminines sont vivement encouragées

2020-06-09

NGO Jobs in Africa | NGO Jobs

Ngojobsinafrica.com is Africa’s largest Job site that focuses only on Non-Government Organization job Opportunities across Africa. We publish latest jobs and career information for Africans who intends to build a career in the NGO Sector. We ensure that we provide you with all Non-governmental Jobs in Africa on a consistent basis. We aggregate all NGO Jobs in Africa and ensure authenticity of all jobs available on our site. We are your one stop site for all NGO Jobs in Africa. Stay with us for authenticity & consistency.

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